A natureza e as manifestações do desejo na República de Platão

Abstract

Cette thèse défend lidée de la distinction entre les genres ou les principes de laction qui sont constitutifs de lâme, présentés et discutés par Platon dans la République, et les diverses manifestations du désir exprimées comme des modulations de lâme dans sa totalité et, par conséquence, sexprimant à partir dune certaine conformation de ces genres. Le travailcherche à démontrer la manière par laquelle la nature du désir dans lâme, ainsi que son origine, sinscrivent au-delà de ceux-ci, y compris et spécialement au-delà de la faculté appétitive de lâme () et de lirrationalité qui lui est propre. Dans ce dialogue, l et par extension les autres termes corrélés qui recouvrent la notion de désir - notiondistincte de l - nous semble plus justement comprise si envisagée dans son aspect relationnel, à savoir comme le résultat non pas dun seul principe animique mais de la relation entre les principes qui constituent lâme, ce qui permet de linscrire aussi bien dans la direction dun plaisir immédiat les remplissements en général - , que dans les plaisirs que la connaissance et la sagesse procurent. Le désir, congénère de laction elle-même, surgit comme une force de propulsion dans linteraction entre le corps et lâme qui meut lindividu comme un tout, dans sa quête de satisfaction, par des voies qui sont soit rationnelles, soit irrationnelles. Fondamentalement, lhomme, unité corps-âme, désire et, comme conséquence des diverses modalités du désir, laction quils promeuvent obtiendra ou non le résultat escompté face à lorganisation et à la réorganisation des principes animiques constituant lindividu et le disposant à lexercice de ses fonctions dans la polis. Il ne sagit pas ici daffirmer que le tyran agit mal parce quil se laisse conduire par la faculté appétitive de sonâme ou par des désirs qui sont propres à cette faculté, mais parce que lorganisation de ce composé corporel-animique manifeste une détournement de fonction lui faisant désirer des contenus moins nobles. De même, le philosophe ne doit pas être compris comme un homme agissant bien parce quil suit les désirs de son âme relevant exclusivement du genre rationnel(), mais parce que sa manière de désirer est orientée par des motifs rationnels, engendrant un mouvement dans lensemble de son composé corps-âme, en harmonie avec ces désirs eux-mêmes. Aussi, la vérification de la validité de notre hypothèse présuppose que nous cherchions, et soyons capables de démontrer, comment le désir se comporte dans lâme et comment il se manifeste à partir delle. Ce désir est impérativement nécessaire à laction humaine et, principalement à la praxis philosophique puisque cest par son trûchement que lon peut atteindre la vraie connaissance et la sagesse.