Crimes do supereu: da insensatez da lei às suas ficções

Abstract

Il sagit dune étude qui sinscrit dans le cadre dune recherche orientée par des présupposés psychanalytiques, et la question qui loriente est bien celle de savoir dans quelle mesure la fiction juridique peut contribuer au traitement du surmoi dans les psychoses. Afin de soutenir les hypothèses de départ, la lecture des théoriciens du Droit sest avérée incontournable ; aussi on a dû approfondir des questions concernant les fictions de la loi, la nonimputabilité pénale, la culpabilité, la loi et le hors-la-loi. On a également parcouru les oeuvres de Freud et de Lacan, des auteurs considérés comme fondamentaux pour lélaboration de la notion du surmoi en Psychanalyse. Dans le but de préciser les différences conceptuelles entre acte, passage à lacte et acting-out, on a été amené à développer une étude sur la notion de passage à lacte dans la psychose et sur lacte analytique en tant que tel. À partir dun cas clinique pris en charge au PAI-PJ, on a essayé de vérifier dans quelle mesure les fictions juridiques seraient susceptibles doffrir un traitement au surmoi dans la psychose. Dans le cas examiné on a pu observer une modération au niveau du surmoi à partir de la responsabilisation faite au patient par la justice. La prise en charge du patient au sein du Progrmme ainsi que son lien à la Justice a eu un effet modérateur sur le patient dont le surmoi était féroce, obscène le poussant à des passages à lacte criminels. Le sujet a pu, à partir du traitement mis en place, moduler les impératifs du surmoi et reprendre alors des liens sociaux, la vie productive tout em sarrêtant de commettre des crimes. Létude présente encore deux autres cas discutés dans le cadre de cette recherche. Il sagit du cas Aimée, développé dans la thèse de doctorat de Jacques Lacan (1932) en tant que paranoïa dautopunition, cest-à-dire comme crime du surmoi. Lautre cas étudié est celui du philosophe Louis Althusser qui étant considéré par la justice comme non imputable plonge dans une perpétuelle « nuit des ténèbres » raison pour laquelle il se sert de lécriture pour traiter le réel du passage à lacte commis. À la fin de la recherche on obtient la confirmation des hypothèses initiales. Néanmoins on bute sur un résidu : outre les fictions de la loi, le réel du père lorsquil véhicule la punition de la loi, peut aussi offrir un traitement au surmoi dans la psychose, ce quon a bien vérifié à partir du cas Aimée. Ainsi, on est confronté au besoin de punition qui, en cherchant le châtiment de la loi, peut aussi traiter le surmoi.